Le clin d'oeil
d'Eric BECHU aux éducateurs des écoles de rugby dans un récent midi olympique :
"
Avancer et savoir faire ses lacets " Tels étaient les objectifs pédagogiques des premiers pas de l'école de rugby de
COLOMIERS. Loin des théories fumeuses de l'apprentissage.
José OSES, notre maître à tous, nous, anciens columérins avait ajouté "
savoir chanter une chanson dans le bus ". Cela vous paraît futile et grotesque ? C'est au contraire empreint d'une grande intelligence et participe à notre culture. Car lorsqu'une école de rugby bénéficie des services d'un de ces gardiens du temple de notre tradition de rugby elle est une école de la vie.
Lorsqu'ils sont héritiers de nos valeurs ces éducateurs des tout-petits ressemblent à ces instituteurs de campagne au début du siècle dernier qu'a su si bien décrire
PAGNOL lorsqu'il évoque son père. Ceux ci étaient
porteurs et militants des préceptes de la république et de la laïcité, nos bons éducateurs sont
les garants des valeurs de notre sport dont on nous rabat les oreilles mais que l'
on oublie parfois d'honorer.
Un brin rigides, fixés sur des principes inaliénables comme les artisans, ils ont puisé leurs connaissances de la transmission orale du savoir. Ils ont souvent un cahier où ils notent tout du contenu de leurs entraînements aux feuilles de présence. Bottes en caoutchouc, survêtement improbable aux couleurs du club, éternel bonnet vissé sur la tête, je suis sûr que vous en avez croisé. Ils ont compris depuis longtemps les principes essentiels de l'apprentissage et que
l'enfant n'est pas un adulte en miniature. Ainsi leur séance n'est faite que de jeux n'ayant rien à voir avec les exercices des adultes. Présent, passionné, sécurisant, il veille à tout. Tout juste peut-il être distrait l'espace d'un instant par la charmante apparition de quelques jeunes mamans venues chercher leur progéniture. Tout à l'heure, au gouter préparé par deux ou trois bénévoles, il donnera aux parents le rendez vous pour les matchs du samedi et expliquera pour la énième fois que
l'entraînement du mercredi n'est pas une garderie et que lorsque l'on s'
engage avec les
copains,
on ne part pas en week end au ski avec ses parents le jour d'un tournoi. Oh pas pour le gagner ce tournoi, parceque la gagne, à cet âge il s'en fout royalement notre maître d'école.
Bien jouer : voilà l'objectif. Mais
le respect de l'autre, il ne transige pas avec ça. Parfois, c'est même en direction des parents qu'il faut faire acte d'andragogie, quand tel ou tel papa, un peu trop impliqué affectivement confondra une rencontre de bambins avec le match des seniors du club. Du haut de notre futile et dérisoire piédestal de coach du soi disant haut niveau, il est bon parfois de se rappeler le travail de ces hommes, chargés d'une mission qui est, elle , réellemnt del aplus haute importance.
MERCI ERIC BECHU, CE QUI EST VRAI AU RUGBY L'EST AUSSI AU FOOTBALL,AUTANT S'EN SOUVENIR